Dream City 2012, Empreintes
8 octobre 2012
Carnet photographique d’un périple culturel dans la vieille médina de Tunis. Clichés pris au hasard des escales artistiques et des belles rencontres que réservaient les parcours de Dream City, du 26 au 30 septembre. Initiative portée par l’Association l’Art Rue. Photos hispstamatic par Elizabeth Grech pour Babelmed.
Les flèches différentes parsemées sur le sol de la médina indiquaient la couleur attribuée à chaque parcours.
(Photo Patricia Triki)
Khira et Rochdi de Malek Sebai
(Ancienne Bibliothèque nationale, Souk el Attarine)
Khira et Rochdi, l’une en fin de carrière et l’autre assez jeune jouent ce jeu négocié entre danse contemporaine, danse folklorique et toutes leurs variantes en racontant par leurs corps l’amour dans toutes ses formes, la relation homme/femme, les relations intergénérationnelles et en passant par toutes les émotions (colère, tristesse, joie, calme, délire, passion). Nous nous sommes laissés emporter par le tourbillon de musique, la lumière, le chant, la danse qui résonne encore en moi bien des jours après. Un vrai voyage émotionnel.
Le Ciel est par-dessus le toit du Collectif Wanda
(Terrasse du Souk Chaouachia, Impasse el Oukela)
Trois petites pièces éphémères blanches, un grand matelas par terre, un voilage blanc volant dans le vent et une grande fenêtre dans chacune. Une invitation à s’allonger pour regarder le ciel sur les toits de Tunis, loin du brouhaha des souks. Un moment magique, surtout au coucher du soleil.
Counfa de Héla Ammar
(Parking place de la Kasbah)
La visite guidée par Héla Ammar m’a plongée dans l’étouffement de l’univers carcéral qu’elle explore d’une manière audio-visuelle. Les images disent tout sur les conditions de vie et d’hygiène des détenus, hommes d’une part, et femmes de l’autre.
Opérator de Alia Sellami
(rue Sabat El Dhlem)
Accompagnés par Alia elle-même et par différentes voix, résultat d’un montage sonore d’une multitude de voix d’opérateurs téléphoniques, nous avons fait un autre voyage bien onirique où l’artiste s’inspire des divers modes de communication qui se déploient dans les enregistrements de conversations.
Anti-Livre de Mustapha Benfodil
(El Khaldounia, Impasse Souk el Attarine)
Avec des livres noirs cloués sur un tableau derrière lui, Mustapha Benfodil était assis devant un tas de livre, certains en arabe, d’autres en français. Il prend un livre après l’autre au hasard et à chaque fois, lit un extrait. Dans le cadre de Marseille-Provence 2013, Mustafa Benfodil a animé un atelier, la bibliothèque de l’Université Aix-Marseille lui a ouvert son pilon. Anti-livre est né d’un travail de réflexion sur le processus de pilonnage des livres.
http://www.babelmed.net/arte-e-spettacolo/81-tunisia/13144-dream-city-2012-empreintes.html